Francis Cabrel au Zénith de Lille : le fidèle compagnon de route surprend encore

Ce mardi soir, après de longues années d’absence en solo, Cabrel a retrouvé le public lillois au Zénith. On croyait connaître le bonhomme par cœur. On s’est mis le doigt dans l’œil. Non seulement il s’est bien joué de nous mais il remet ça ce soir.

De ce concert en compagnie de Francis Cabrel, les 4 400 spectateurs du Zénith garderont sans doute en mémoire le souvenir de ces soirées passées avec un compagnon de route fidèle. De ces gens, pourtant si familiers, capables de toujours vous raconter la même histoire d’une façon différente, une anecdote en plus, sans jamais tomber dans la vieille rengaine.

Certes, Cabrel ne change rien à ses nouvelles chansons, extraites d’In Extremis, son album sorti l’an dernier (Partis pour rester, Dur comme fer, Mandela, pendant ce temps, Les Tours gratuits…). Mais pour le reste, ses quatre musiciens, ses trois choristes et lui s’en sont donné à cœur joie sur son répertoire plus ancien. Oui, Cabrel s’amuse, sourit, fait quelques pas de danse. Moque volontiers le poids des ans, a souvent l’œil qui frise. On le surprend même à pointer avec malice le manche de sa guitare vers son public et dégainer un Encore et encore en version guitare/contrebasse (et choristes), L’Encre de tes yeux (deux guitares/choristes), Petite Marie (guitare/choristes), Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai (seul à la guitare), La Corrida (version blues groovy). On s’étonne de le voir encore s’émerveiller du public debout et de l’entendre dire « Merci, c’est gentil ». Avant d’entonner Rosie, a cappella : « Tout ce qu’il me reste à présent/L’envie de tout foutre en l’air/Et de recommencer la nuit… ». Ça tombe bien : il remet ça ce mercredi soir.

Ce mercredi 30 mars, à 20 h, au Zénith, boulevard des Cités-Unies à Lille, et samedi 2 avril, à 20 h, à Gayant Expo à Douai. 56/47,50/39 €.

VDN